logo 25-09-2003 : Le Queen Mary II prend la mer ..

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« Une belle bête, quand même ! » « Vraiment impressionnant ! » Des commentaires enthousiastes ont accompagné, hier après-midi, sur les quais de Saint-Nazaire, la première sortie en mer du Queen Mary 2. Vingt mois après la découpe de sa première tôle, le 16 janvier 2002, le plus grand paquebot jamais construit au monde a quitté les Chantiers de l'Atlantique, presque entièrement peint dans sa livrée bleu et blanc, à l'exception de quelques panneaux de tôles bruts et de la cheminée, rouge vif.
Cette première séance d'essai va durer trois ou quatre jours, au large de Belle-Ile. Le temps pour les quelque 500 ingénieurs, techniciens et hommes d'équipage présents à bord, de tester les propulseurs, l'ensemble des équipements de navigation, le comportement général du navire ainsi que sa maniabilité. Malgré ses 345 mètres de long (une tour Eiffel couchée), ses 72 mètres de haut et ses 150 000 tonneaux, « QM 2 » va se voir contraint à des pointes de vitesse (maximum : 30 noeuds, 56 km/h), à des zigzags, des courbes serrées et autres arabesques. Son retour à Saint-Nazaire est prévu pour l'une des marées hautes de dimanche soir (18 h) ou lundi matin.
Une seconde séance d'essais est programmée début novembre, avant la livraison définitive à l'armateur britannique Cunard, fixée au 16 décembre. Le géant des mers gagnera ensuite Southampton, son port d'attache, d'où partira la croisière inaugurale vers New York, le 12 janvier 2004. Environ 2 800 passagers devraient participer à ce premier voyage et profiter des cinq piscines, des six restaurants, du casino, de la thalasso et des quatorze bars aux ambiances diverses. Le prix du rêve ? De 3100 € pour une cabine sans vue sur la mer à 41 000 € pour le duplex de 209 m2...
Cette première sortie du géant des mers a été suivie par des milliers de personnes, rassemblées sur les deux rives de l'estuaire de la Loire. Le spectacle était grandiose. Baigné par un soleil généreux qui a fait oublier, quelques heures durant, les nuages en forme de tension sociale et de rumeur de cession, amoncelés au-dessus de la branche marine du groupe Alstom.

Ouest-France (26-09-2003)

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